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J�ai pleur� 777 fois, hi hi, j�ai soupir� 77 fois, allez hop l�, j�ai �t� malade 17 fois, merde, j�ai jongl� avec des notions concr�tes, avec des notions abstraites, je n�ai pas de vell�it�s, mais je sens comme un d�but d�inqui�tude. Suis-je toujours en transe t�l�pathique ? L��crit, la fantaisie, le r�el + la biologie leur appartenant, sur le plan psychologique, ne font point abstraction de mes propres �motions et soucis ? Il est clair qu�entre moi-de-l��crit et moi-du-t�l�phone et moi-de-la-m�moire-racont�e existent des liens d�un type sp�cial. Les r�actions de g�ne par rapport � ma propre personne, la stup�faction et l�anxi�t� �touffent mon intention de confesser naturellement, simplement.
On me pr�pare un programme d�sagr�able, dans la page �crite. Je m�habitue � la fatigue, au besoin d�amour, aux d�penses journali�res. Trop de sucreries, trop de papier, crayons, m�decins, m�dicaments. Mon double consent � ce que la reconstitution par la description fasse des courbettes � la po�tisation injustifi�e. Je lisse la page blanche, je la pr�pare � dessein, je suis seule et s�re. C�est pour cela, en fait, que je ne suis seule que par rapport � mon ombre, avec le reste de ma troupe, qui s�appelle moi.
Et si je m�arr�tais brusquement, si je n��crivais plus ?
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