Un roman d'Erwan de Fligué 384 pages; ISBN: 978-2-916236-09-4
« “Écoutez, je suis le docteur Conan Doyle, un médecin honorablement connu et…
– Vous pourriez aussi bien être l’archevêque de Canterbury, vous n’en serez pas moins jugé comme l’assassin de cette malheureuse.” En réfléchissant, il faisait sonner quelque chose dans sa poche. Avec une pointe d’ironie goguenarde, il se décida à demander : “Et pourrait-on savoir, honorable docteur, ce qui vous amène dans les rues de Whitechapel à la nuit tombée ?"
€21.00
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– Monsieur Georges Lusk ? ” l'interrompit une voix. Le notable se retourna. C’était Oscar Wilde, macfarlane ouvert et cigarette aux lèvres. “ Laissez cet homme, il est innocent. Aussi vrai que vous êtes le sacristain de l’église du Christ et que vous avez mangé… du… de… (il essayait vainement de départager, dans la pénombre, les taches sur la robe de chambre) que vous avez mangé comme un cochon. Mon nom est Holmes, Sherlock Holmes. Puis-je vous entretenir un moment seul à seul ? – Si c’est vous Sherlock Holmes, où qu’elle est vot’ pipe ? ” s'interposa la tenancière du garni. Oscar toisa l’importune, fit un dernier rond de fumée, jeta sa cigarette et rétorqua : “ Madame, ma pipe se trouve là où vous avez laissé votre éducation : à la maison. ” Lusk et lui eurent un aparté de plusieurs minutes, puis revinrent vers le petit groupe qui ne m’avait pas lâché. Oscar me désigna : “ Je vous présente le docteur Watson, mon fidèle compagnon. – Mais il nous a dit s’appeler Doyle à l’instant… – Bien sûr ! Il est ici incognito. ” »
Londres, 1887. Arthur Conan Doyle, qui n'est pas encore Sir, tire le diable par la queue : son cabinet médical ne rencontre pas vraiment le succès, et son premier roman n’obtient pas plus la reconnaissance littéraire escomptée qu’il ne permet à l’auteur de s’enrichir. De leur côté, ses confrères Bram Stoker – alors administrateur du Lyceum Theatre – et Oscar Wilde s’en sortent à peine mieux. Profitant de l’expérience théâtrale de Stoker, des connaissances anatomiques de Doyle et du cynisme inspiré de Wilde, les trois écrivains inventent alors un stratagème censé leur rapporter les lauriers qu’ils méritent : ils mettent en scène de faux meurtres destinés à attirer l’attention sur leurs romans, au nom du précepte selon lequel la nature imite l’art. Mais après deux échecs cuisants, lorsque l’affaire enfin éclate dans la presse, les cadavres qui s’accumulent ne sont plus les leurs ! Depuis 120 ans, de nombreux pastiches ont confronté Sherlock Holmes à Jack l’Éventreur. Et il s’en publiera encore. Pourtant, Dans le sillage des dames seules, nous étions quarante fumeurs (ou pourquoi Sherlock Holmes n'arrêtera jamais Jack l'Éventreur) expose au contraire les raisons pour lesquelles un tel duel n’aurait pu voir le jour sous la plume de Doyle. On y découvre aussi que la genèse de Dracula et du Portrait de Dorian Gray est si incongrue qu’aucun historien de la littérature n’a jamais osé la révéler… Erwan de Fligué, s’appuyant très librement sur des faits historiques, imagine un subtil et jubilatoire jeu de faux semblants qui entraîne le lecteur dans les nuits les plus sombres du Whitechapel de la fin du XIXe siècle.
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Chapitre 1 : Tribulations d’un provincial à Londres Chapitre 2 : Pêche à la falourde Chapitre 3 : Où l'on parle de la pluie et du beau temps Chapitre 4 : Rebelote avec un nouveau comparse Chapitre 5 : Les ennuis débarquent à Portsmouth Chapitre 6 : L'envers du décor Chapitre 7 : Hyde Park Chapitre 8 : Sherlock entre en scène Chapitre 9 : Scènes de la vie de bobos Chapitre 10 : La vérité sur la Golden Dawn Chapitre 11 : Dans la baraque à barbaque Chapitre 12 : Romance en deux solitudes Chapitre 13 : Naufrage d'un drame Chapitre 14 : Encore un chapitre où je n'ai rien foutu Chapitre 15 : Sous un fracas de violons Chapitre 16 : Où l'on mange et Oscar cause Chapitre 17 : Un lendemain qui déchante Chapitre 18 : Cas de la dame qui suivait un monsieur Chapitre 19 : La Grenouille contre-attaque Chapitre 20 : Le grande cirque Chapitre 21 : Les colons du Café royal Chapitre 22 : Le travail est la plaie des classes picoleuses Chapitre 23 : Où l'on épie sans répit Chapitre 24 : Si la fin précédente ne vous satisfait pas… Épilogue : Un goût de cendres
Publier des livres, c’est bien, mais ce n’est pas le tout : encore faut-il les faire connaître pour leur offrir la renommée qu’ils méritent. Cela passe non seulement par une communication aussi complète que possible auprès des médias, mais également par la participation à des manifestations telles que salons, festivals et séances de dédicaces. Voici un aperçu de ce qui a été fait et dit au sujet deDans le sillage des dames seules.
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