Olivier manie en règle générale les mots des sciences humaines quand il écrit : après un doctorat en sociologie, il est devenu enseignant-chercheur à l’université de Savoie. Une partie de son métier, lorsqu’il n’est pas en cours avec ses étudiants, consiste à publier ses travaux sous forme d’ouvrages ou d’articles scientifiques.
Seulement de temps en temps, notamment la nuit, le travail d’écriture se métamorphose, les frontières de sa discipline se brouillent, les formes académiques vacillent. Des êtres fictifs, éphémères, s’invitent à sa table de travail ; ce peuple d’ombres va jusqu’à revendiquer son droit à l’existence… Il accepte alors de leur accorder une place sur son traitement de texte, de leur prêter quelques mots en laissant temporairement de côté ses panels, ses tableaux statistiques, ses corpus d’entretiens réalisés avec des « vrais gens ».
Quant il éteint son ordinateur, Olivier Chavanon adore aussi se mettre aux fourneaux pour faire honneur à la double tradition de la gastronomie lyonnaise et italienne. Normal pour quelqu’un qui se déclare amoureux de sa ville et qui est le petit-fils d’une immigrée née à la frontière des Pouilles et de la Basilicate.
Il a publié chez arHsens Village nègre.
