Une légende médiévale prétend qu'avant sa naissance Olivier Courtois (dont le prénom n'était pas encore officiel) gravait déjà des hiéroglyphes sur la paroi utérine maternelle. Personne ne les déchiffra jamais : révélaient-ils l'avènement d'un homme au destin extraordinaire ?

Pourtant le jeune Olivier, né à Bordeaux en 1968, puis exfiltré vers Marseille par des parents agents secrets au service de Sa Majesté, fut un garçon comme les autres. Parcours scolaire sans éclat ni chaos, études juridiques sans foi ni loi. La moyenne partout. Ni plus ni moins.

La prophétie embryonnaire n'était-elle qu'une supercherie ?

À la fin de ses études, un évènement change le cours de sa vie : il se laisse pousser la barbe. Assumant bien avant Sébastien Chabal, qui n'avait alors pas plus de 10 ans, ce nouveau visage d'aventurier, Olivier part sur la route. Trois années de voyage sac au dos, dans la forêt amazonienne, sur les sommets andins, devant le mur de Berlin qui chute (il n'y verra pas Nicolas Sarkozy avec une pioche), dans le Transsibérien, aux sources du Gange, sur la place Tian'anmen, face aux montagnes himalayennes...

Lorsqu'il rentre en France, couvert de gloire et d'aventures, Olivier n'est plus le même. Pour rencontrer les humains plutôt que les problèmes juridiques, il devient journaliste reporter d'images, métier qu'il apprend à Lyon au sein d'une chaîne de télévision locale où il contribue au succès de l'émission Vie de quartiers, très populaire auprès de la fameuse ménagère de plus de 80 ans.

Après 10 années à sillonner les communes du Rhône avec sa caméra, il démissionne et repart en Inde pour apprendre le hindi et réaliser des reportages notamment pour la chaîne Arte. Il découvre les montagnes septentrionales de l' État d'Uttarakhand où il s'arrête pour écrire Sur la route au bout de la nuit.

Olivier vit aujourd'hui entre deux pays, à Mussoorie au milieu des montagnes indiennes et à Mont-Saxonnex au sein des sommets alpins. Il fallait bien deux existences à cet homme dont la vie peut prendre toutes les directions puisqu'elle n'a aucun sens.

Il a publié chez arHsens Sur la route au bout de la nuit.