Retrouvez ci-dessous, par ordre de parution � du plus r�cent au plus ancien �, les livres parus chez arHsens �diTions. Pour faciliter votre recherche, vous pouvez �galement naviguer dans nos collections en cliquant sur celle que vous souhaitez voir dans le menu principal.
Pour chaque ouvrage, nous vous proposons une fiche compl�te : un court r�sum�, des extraits en nombre variable, un aper�u de la couverture que vous pouvez agrandir et un recensement complet des �chos de presse dont il a fait l'objet.
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� Comment vivent les hommes ?
� Regardez-les par la fen�tre.
� O� vont-ils ?
� J'imagine qu'� cette heure, ils vont bosser ou faire des courses ; Dean, lui, je ne l'ai jamais vu partir au bureau ou au march�, et savez-vous pourquoi ? parce que les �crivains sont les seuls capables d'inventer des existences o� on ne part pas travailler chaque matin.
� Nos auteurs travaillent pourtant comme les autres pour �crire leurs bouquins.
� Parce qu'ils n'osent pas vivre comme leurs personnages, mais ils les imaginent, ce qui n'est pas rien. Dans un monde o� tous les hommes vont aux m�mes heures aux m�mes endroits, les �crivains montrent des existences qui ignorent nos contraintes les plus communes. Si vous observiez chaque jour le monde par cette fen�tre, vous verriez des centaines de chauffeurs de taxi, de quincailliers, de putes ou de pasteurs, mais vous ne verriez pas un seul Dean Moriarty. Les �crivains proposent d'innombrables vies au public, mais les hommes reproduisent sans cesse le m�me mod�le qui les jette tous les matins dans la rue pour subir des journ�es pr�visibles.
� La litt�rature ne change pas la vie des gens.
� Elle ouvre pourtant d'innombrables routes. �
� � �coutez, je suis le docteur Conan Doyle, un m�decin honorablement connu et�
� Vous pourriez aussi bien �tre l�archev�que de Canterbury, vous n�en serez pas moins jug� comme l�assassin de cette malheureuse. � En r�fl�chissant, il faisait sonner quelque chose dans sa poche. Avec une pointe d�ironie goguenarde, il se d�cida � demander : � Et pourrait-on savoir, honorable docteur, ce qui vous am�ne dans les rues de Whitechapel � la nuit tomb�e ?
� Une fois seul dans la salle d�embaumement, j�en profitai pour l�explorer un peu. Deux marmites attir�rent mon attention. Je soulevai le couvercle de l�une d�elles et ne distinguai tout d�abord qu�une esp�ce de soupe d�allure consistante. Une tige m�tallique �tait pos�e � c�t� et je l�utilisai pour sonder le contenu. Un objet dur y �tait immerg� ; d�un mouvement de poignet, je parvins � le faire appara�tre bri�vement. Un nez surmont� de deux orbites surgirent � la surface de l��pais liquide et je sursautai, manquant de peu de renverser la marmite. �
� Au premier �va�, j�ai marqu� un temps d�h�sitation. J�attendais la suite. Elle allait s�ab�mer dans l�oc�an de ses pleurnicheries. Elle m�accuserait de tous les maux. Je m�appr�tais � la cueillir au bout de sa critique. Comme on cueille un fruit m�r. Au �te�, j�ai soudain compris qu�elle n�allait pas m�accabler. Plut�t me frapper en plein c�ur. Ce serait une de ces phrases blessantes dont elle a le secret. Au �faire�, je savais � quoi m�en tenir. Elle avait investi une telle haine dans ce �faire�. Plus tranchant que le fil d�un rasoir. Au �foutre !�, il s�est pass� une chose inexplicable. Une digue a c�d� en moi. Mes actes, pendant les deux ou trois secondes qu�a dur� cette folie, ont �t� le fait d�un moi inconnu et dissident. Je me suis vu r�agir tout en pensant : �Il est fou !� Je n�ai repris le contr�le de mon corps qu�une fois la chose accomplie. Irr�versible. �
� Ce monde autour est bien r�el, il a des montagnes tangibles, une place dans un syst�me solaire et une galaxie et moi, au point P, le Vous �tes ici cercl� de rouge sur les plans de villes, je suis presque deux fois plus important qu�une mouche ou qu�une poussi�re d�antenne de crevette, c�est-�-dire que dalle, et mettre la puissance de mon cerveau au service de mon nombril c�est comme si Dieu s�occupait seulement de sa coiffure et n�assurait pas le service apr�s-vente. �
� Peut-�tre qu�inconsciemment je me pr�parais � ce jour. Celui o� je serais seul, o� je devrais tragiquement faire face � la solitude, du matin au soir, la nuit, faire l�intime exp�rience de l�exclusion sociale, de la cure d�ennui perp�tuel. �
� Sauver qui ? Changer quoi ? Avec mes quinze jours de premiers m�tros, je me fabriquais des vertiges � la pens�e de ceux qui en avaient vingt ou trente ans dans les pattes. [�]
La nuit se retirait comme un rideau de th��tre, crasseuse et d�chir�e. Les pauvres gars qui tra�naient encore dans les escaliers du m�tro en oubli�rent de me proposer leur came. La ville, du haut de son lit d�h�pital, s�appliquait � rebouger un membre. �
� Encore un cadavre, et cette fois juste en bas de chez moi. �a commen�ait � faire un peu beaucoup de morts pour un seul homme. J�ai quand m�me fini par appeler les flics. Je voyais mal ce que je pouvais faire d�autre. Les deux types de la derni�re fois sont arriv�s. J�ai pas eu de mal � les reconna�tre. Eux non plus d�ailleurs. Deux morts en une semaine et la m�me personne qui les trouve, �a devenait suspect. Soit j�avais une baguette de sourcier pour d�busquer les macchab�es, soit c�est moi qui les butais ! �
� La r�alit� appelle � nouveau les dieux pour qu�ils refassent le monde, le monde supr�me. Le monde veut � nouveau exister, �tre, c�est bien ce que tu me dis, mon amour ! Nous sommes un monde potentiel, nous pourrions le diriger, dirigeons-nous l�un vers l�autre, unissons nos forces pour foudroyer le monde ancien, d�mis, disparu. �